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Les Bamilékés forment le plus important des groupes ethniques du Cameroun (20%). Avec les Tikar et les Bamoun, ils composent le groupe des Semi-Bantou. Ils sont basés dans l'ouest du Cameroun. Certains historiens pensent que les bamilékés sont des "néo-soudanais" (voir Noubas)

Les Bamiléké sont descendants baladis partis de l'Egypte médiévale au IXe siècle de notre ère. Ils arriveront en région tikar vers le milieu du XIIe siècle avant de se diviser vers 1360 à la mort de leur dernier souverain unique: le roi Ndéh. Yendé, premier prince, refusa le trône et alla traverser le Noun pour fonder Bafoussam. Sa soeur ira vers la région de Banso (il existe une vingtaine de villages bamiléké dans le Nord-Ouest anglophone). Deux décennies plus tard, Ncharé, le cadet, descendra dans la plaine du Noun pour fonder le pays bamoun. De Bafoussam naîtront quasiment tous les autres groupements bamiléké entre le XVe siècle et le XXe siècle (Bansoa est né en 1910).

Sources: Dieudonné Toukam, "Parlons bamiléké" (Paris, L'Harmattan, 2008) et "Peuples bamiléké et bafoussam. Des repères historiques et culturels" (du même auteur, opus sous presse, L'Harmattan). Voir Organigramme des groupements et langues bamiléké sur www.christusrex.org

Les Bamiléké, peuple unique en Afrique noire, sont rois en matière économique et scientifique.

Ils sont particulièrement impliqués dans la vie économique du Cameroun et ont émigré en masse vers les deux grandes villes camerounaises Douala et Yaoundé.

Ce peuple a été victime de l'un des génocides les plus sanglants de l'histoire de l'Afrique: plus de 400 000 morts entre 1955 et 1964. Le "colon" français tira parti de l'adhésion massive des Bamiléké au mouvement politique de l'UPC pour régler ses comptes avec un peuple qu'il trouvait insaisissable et "dangereux".

Aujourd'hui, il y a toujours une phobie du Bamiléké, lui qui ne laisse aucun pan de l'activité, lui qui met son nez partout. Autrefois, on parlait de lui sans l'émouvoir. Aujourd'hui, il s'est approprié des outils de communication pour se faire entendre.